les réseaux sociaux n’ont pas que des amis.

80 % des jeunes sont inscrits sur Facebook. Actifs, les ados sont les premières victimes des réseaux sociaux. Rencontre à la Maison de la Jeunesse avec de jeunes accros.

Amusés derrière leurs écrans, les ados se détendent sur les réseaux sociaux, et en particulier Facebook.
S’il est source de divertissement et de partage, le réseau, qui réunit 1, 35 milliard d’internautes, doit être utilisé avec prudence et recul.

Quelques témoignages de certains ados sur l'utilisation des réseaux sociaux: 

Contrôle impossible

Conscient du danger que représente internet, cet animateur joue le rôle de modérateur au quotidien. « La salle informatique est en accès libre. Les trois quarts du temps, les ados sont sur Facebook, Ask, Instagram et bien d’autres réseaux qu’ils connaissent mieux que moi ». Pour Benoit, Facebook est à prendre très au sérieux.
Harcèlement moral, injures, photos obscènes, perte d’intimité, vol d’identité, piratage, pédophilie… Les risques sont nombreux. « J’essaie de contrôler, mais c’est presque impossible. Les jeunes font ce qu’ils veulent. Si je vois quelque chose, j’interviens. J’ai déjà fait supprimer une photo ».

« Je ne partage presque rien »

Chronophage, Facebook passe avant les devoirs et la vie privée comme le constate Léa, 13 ans. « Je connais des filles qui ont eu des problèmes avec Facebook. C’est facile de faire circuler des rumeurs… » Il est en effet plus simple d’insulter autrui caché derrière un écran que dans « la vraie vie ». Si beaucoup estiment que le nombre de « J’aime » est important, d’autres ont pris conscience des mauvais côtés du système.
C’est le cas de Claire, 13 ans, qui se méfie et reste discrète. « J’y vais pour regarder ce que font les autres, ça m’amuse. Je ne partage presque rien. J’ai une photo de profil et c’est suffisant. Si les gens m’insultent, ça ne me touche pas, car je sais qui je suis vraiment ! »

« Un tri dans ma liste d’amis »

Kévin lui, n’a pas l’air d’être accro. « J’ouvre Facebook cinq minutes pour prendre des nouvelles de mes amis et c’est tout ». Ce jeune homme de 18 ans a bien compris que le réseau social était parfois synonyme de soucis. « Dès que notre opinion diffère, on se fait insulter… »
Ben, 21 ans, est d’ailleurs choqué à la lecture de certains écrits. « Même mes amis me déçoivent, avec leurs commentaires sur les derniers événements en France. Je me rends compte que je ne les connais pas réellement. C’est pourquoi j’ai récemment fait un tri dans ma liste d’amis ».
L’idée que les réseaux sociaux ont été créés pour unir toute une web-communauté ne serait qu’une utopie ? Force est de constater que, bien souvent, Facebook divise les internautes en élevant un mur entre eux…